Bol disco

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© Photo B. Reverdy Graphiste M. Safatly

jeudi 13 février 2014

Le prodige du son de pierre et de glace

Phil Thornalley, 21 ans, à la table de mixage
du studio RAK, pendant une séance
d'enregistrement de Pornography
Photo : DR
En 1982, Phil Thornalley n’avait encore été qu’assistant et n’avait jamais produit d’album. Pornography allait être son coup d’essai mais aussi un coup de maître. Car ce qui fait la force de Pornography aujourd’hui, au-delà de la musique de The Cure, c’est cette atmosphère de fin du monde, ce mur de son qui fit entrevoir « Phil Spector en enfer » à un critique britannique.
Thornalley avoue sans détour ne pas avoir su grand-chose de la musique du groupe au moment où il fut pressenti. Il ne connaissait que « Killing an Arab » et considéra d’abord le groupe comme un client de plus.
« Un jour, je travaillais avec un chanteur grand public, le lendemain avec un orchestre, et puis avec The Cure pendant les trois semaines suivantes.
Je ne faisais que mon travail. Je ne connaissais pas du tout la carrière du groupe, mais peut-être que c’était mieux comme ça, parce que je pouvais me faire ma propre idée. J’avais beaucoup appris aux côtés de Mike Most et de Steve Lillywhite qui ont une approche un peu plus agressive. Ils essayaient de donner de la chaleur au son, et non pas un côté austère. »


Phillipe Gonin, The Cure Pornography, page 24

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