Bol disco

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© Photo B. Reverdy Graphiste M. Safatly

vendredi 31 janvier 2014

One Hundred Years dans les archives INA

« Du côté des guitares, si Robert Smith a parfois affirmé n’avoir utilisé que la Fender Bass VI, Thornalley ne se souvient pas l’avoir vu avec et affirme au contraire qu’il a pour l’essentiel utilisé sa Fender Jazzmaster et une Ovation électrique 16. Il est vrai que peu de sons de guitare sonnent comme celui d’une Bass VI sur cet album (c’est en tous les cas bien plus flagrant dans Disintegration par exemple). Les vidéos enregistrées notamment pour la télévision française après la sortie de l’album montrent quoi qu’il en soit Smith avec une Jazzmaster. »
Philippe Gonin, The Cure Pornography, page 28, éditions Densité 2014

jeudi 30 janvier 2014

Dos, premières et quatrièmes de couverture



Les deux premiers volumes de la collection Discogonie : Neil Young Harvest de Christophe Pirenne et The Cure Pornography de Philippe Gonin

vendredi 24 janvier 2014

Impression des couvertures chez SAIG

La Société des ateliers et imprimeries graphiques (SAIG) est à voir sur Dailymotion

Nous n'avons pas poussé jusqu'à faire composer l'intérieur par la Société des ateliers et imprimeries graphiques, mais les couvertures ont été bichonnées sur la bonne vieille Heidelberg.

Les premières bonnes feuilles à la lumière de la Heildelberg




dimanche 5 janvier 2014

Quelques questions à Philippe Gonin, auteur de The Cure Pornography


Philippe Gonin – Droits réservés

Qu’est-ce qui vous a amené à choisir Pornography en particulier ?
Les quatre premiers albums de Cure et en particulier ceux de la trilogie « glacée » (Seventeen Seconds, Faith et Pornography) sont parmi les meilleurs du groupe. Sombres, parfois âpres… ils restent pour moi (avec le recul des années) ceux que j’écoute aujourd’hui le plus volontiers (avec The Head on The Door et Disintegration). Ils ont quelque chose d’intemporel…
Pornography est le second album que j’ai acheté d’eux (le premier était Faith)… J’étais (et suis toujours) fan du Floyd et j’avais entendu dans une boutique de disques d’occase Seventeen Seconds. J’ai cru y retrouver (avec ma connaissance à l’époque de tout un tas de musique et d'albums) des atmosphères floydiennes… celui des années 1968-1970… Je suis devenu « curiste » avec cet album.

Comment vous êtes-vous approprié la ligne éditoriale de la collection ?
Facilement au moment de l’élaboration du projet, plus difficilement au moment de la rédaction. Tant de choses à dire et en même temps conserver une distance. Il ne me fallait surtout pas écrire un livre de fan mais quelque chose qui puisse décrypter la démarche créatrice… Comment on fait un album ? et comment a été réalisé celui-ci ?


Vers quelles sources vous êtes-vous tourné pour recueillir vos informations, dont certaines sont inédites ?
Dans le domaine du rock, il y a désormais des sources et des études universitaires (souvent anglo américaines d’ailleurs) qui conceptualisent l’étude des “popular music” qu’on appelle chez nous (le terme est affreux) les « musiques actuelles »… Il est vrai qu’en France, ce domaine de recherches est aujourd’hui encore envahi par les sociologues et que (pour le rock au moins) peu d’études de types analytiques et musicologiques existent (l’analyse des musiques actuelles reste encore, méthodologiquement parlant, un domaine en friche). Il y a dans ce bouquin quelques pistes qui montrent vers quoi on peut se diriger (notamment les outils informatiques). Très modestement bien entendu car il ne s’agissait pas de faire un ouvrage universitaire.
Les autres sources restent la presse musicale (dont il faut parfois prendre les infos avec du recul), les critiques de disques qui permettent de mesurer l’impact d’un groupe ou d’un album dans son contexte historique et, les « témoins ». Ici, celui de Phil Thornalley, le producteur. Les membres de Cure n’ont pas été interrogés… Non qu’ils soient inaccessibles mais il faut parfois un temps très très (trop) long pour les atteindre…

Que reste-t-il d’un tel album quand on l'a étudié sous toutes les coutures pendant des mois ?
Avec Pornography ? Tout. Cet album est d’une telle richesse que l’étudier sous toutes les coutures a au contraire redynamisé mon écoute en m’obligeant à aller chercher des choses que, honnêtement, je n’avais pas entendues jusque là ou plus exactement pas consciemment analysées.

Avez-vous des souvenirs de The Cure en concert ?
Plein ! C'est d’ailleurs le premier groupe que je suis allé voir en concert. C’était le 5 juin 1982 au Palais d’Hiver à Lyon. Je me souviens que dans un pogo sur Primary m’être pris une canette sur la tête… Moment très fort pour moi (premier concert !) pour un groupe en délisquescence ce que, bien entendu, je ne savais pas.
J’ai vu le groupe une bonne dizaine de fois par la suite et garde précieusement un ticket de concert dédicacé par le groupe de la tournée The Top (avec Thornalley à la basse !). Je les ai vus pour la dernière fois en 2005 je crois… (peut-être 2002, c’était une tournée Europe 2 avec quantité d’autres groupes…)

Où sont vos vieilles cassettes ?
Chez moi ! ainsi que les albums en vinyle et les 45 tours (Killing an Arab, A Forest… Primary en maxi et Charlotte Sometimes – celui de 81, pas la réédition de 86) et quelques raretés (le flexipop avec la première version de Lament. Sans compter les pirates achetés sous le manteau à l’époque… J’avais un copain qui trafiquait dans ce business. Je garde précieusement (je l’ai numérisée d’ailleurs) le pirate du concert du 5 juin 82… Pour l’anecdote, c’est mon ami qui enregistrait, aidé par une fille qui quelques années plus tard allait devenir la bassiste de mon groupe…

samedi 4 janvier 2014

Quelques questions à Christophe Pirenne, auteur de Neil Young Harvest

Qu’est-ce qui vous a amené à choisir cet album, Harvest, en particulier ?

La volonté de découvrir. Je ne suis pas un fan historique de Neil Young et je n’avais fait que l’effleurer dans l’Histoire du rock que j’ai publiée chez Fayard. C’était donc pour moi l’occasion de me pencher sur un artiste que je connaissais mal, mais dont les « maladresses » me fascinent. Pour un musicologue, envisager les œuvres de quelqu’un qui chante à moitié juste et joue de la guitare de façon approximative, a quelque chose de perturbant. Rien n’est académique et pourtant, quelle grande Musique !
Les amateurs de littérature ont eu le même problème avec son autobiographie. Ce n’est pas très bien écrit, cela part dans tous les sens, mais une fois qu’on a commencé la lecture, il est impossible de s’en détacher.

Comment vous êtes-vous approprié la ligne éditoriale de la collection ?

Plutôt facilement. Le format du disque rock s’y prête plutôt bien. Le livre suit un peu le parcours d’un amateur qui, en 1972, entrait dans un magasin de disque et découvrait le nouvel opus de Neil Young. Prendre la pochette en main, la retourner, l’ouvrir, regarder le contenu, décrypter les crédits puis rentrer chez soi, s’installer, mettre l’aiguille de son tourne disque au début de la face A et découvrir l’œuvre plage après plage en se demandant pourquoi ces chansons sont si touchantes. C’est un peu le plan « naturel » du livre.

Vers quelles sources vous êtes-vous tourné pour recueillir vos informations ? Tenez-vous de l’inédit ?
La bibliographie consacrée à Neil Young est déjà considérable, en anglais du moins. Si l’on y ajoute les articles parus à l’époque et dans les décennies qui ont suivi ainsi que les sites internet qui lui sont consacré, on arrive à un corpus colossal. Mais comme toujours, même face à des albums au sujet desquels tout semble avoir été écrit, il y a quelques creux. Presque personne ne décrit la musique alors que c’est, me semble-t-il, la première chose qui nous touche chez un auteur-compositeur-interprète. La chronologie précise des faits présentait aussi quelques contradictions que j’ai tenté de corriger.

Que reste-t-il d’un tel album quand on l’a étudié sous toutes les coutures pendant des mois ?

Il en reste tout ce que l’on sait difficilement expliquer mais qui est peut-être le plus précieux. Il en reste toutes ces choses que les mots ne nous permettent que de frôler. J’espère avoir pu faire passer cette fragilité, cette musicalité qui va au-delà des notes, cette maladresse touchante qui fait que Harvest est un album magnifique. J’aimais ce disque. Aujourd’hui je l’adore.

Avez-vous des souvenirs de Neil Young en concert ?

Peu. Je ne l’ai vu que deux fois. L’une durant mon adolescence. C’était un concert très bruitiste qui m’avait laissé une impression plutôt désagréable et des bourdonnements d’oreilles qui ont duré plusieurs jours. L’autre, plus récemment, en festival. Leur manière d’occuper l’espace m’avait alors frappé. Sur une scène immense, Crazy Horse se tient comme s’ils jouaient dans un club minuscule.

Neil Young compose en conduisant, est-ce que vous avez un souvenir d’écouter Neil Young en voiture ?

Non. D’une part parce que je suis essentiellement cycliste et d’autre part parce que j’écoute de la musique classique lorsque je conduis.

 À lire également : l’entretien avec Philippe Gonin à propos de son livre The Cure Pornography