Bol disco

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© Photo B. Reverdy Graphiste M. Safatly

dimanche 29 décembre 2013

Neil Young Harvest par Christophe Pirenne

Tom Wilkes/Camouflage Productions 1971


Deuxième volume de la collection DISCOGONIE, Neil Young Harvest paraîtra en mars 2014, en même temps que le volume sur Pornography de The Cure.


Matthieu Safatly/Densité 2014




Harvest de Neil Young est l’un de ces étranges albums qui, au moment sa sortie, ne reçut ni l’assentiment de la critique, ni celui de son auteur ! Le public allait pourtant lui faire un accueil triomphal et le propulser au sommet des hit-parades des ventes de l’année 1972.

Au fil des décennies, il s’est imposé comme un des albums clés de l’histoire du rock.

C’est que, dans ses choix de production et d’instrumentation aussi bien que dans ses textes et dans son travail d’écriture, Neil Young réussit cette prouesse rare d’incarner son époque.

Harvest peut s’écouter aussi bien comme une sorte d’acte de décès des utopies de la période hippie que comme l’acte fondateur de cet adult oriented rock qui s’imposera et deviendra l’une des grandes tendances des décennies à venir, sans perdre pour autant cette hargne et ce son que lui envieront les hérauts du grunge.


Neil Young Harvest Christophe Pirenne 


9,95 € ISBN 9782919296026

10 x 18cm, 72 p. broché,
couverture à rabats en typographie 2 couleurs
Diffusion/distribution Serendip : dilicom 3019000119404




1 commentaire:

  1. On apprend plein de choses, dont certaines importantes.
    Que le débraillé est difficile, d’ailleurs si on y pense, peu de
    groupe y arrivent correctement (TV Personalities, Palace, Pavement).
    L’aspect organisation de l’enregistrement est bien abordé.
    Le passage sur le solo final de l’album est vraiment bien (et le solo aussi).

    Reste un manquement majeur : rien sur le tracklisting !!!
    Le cut des applaudissements sur la fin de « The Needle and The Damage Done » est sans doute le plus bel enchaînement de piste de l’histoire du disque.
    Et c’est pour moi un acte tellement moderne, c’est de la musique concrète.
    C’est aussi un indice montrant que les autres transitions, plus discrètes, ont été soignées de la même manière.
    « There’s a world » pompier > « Alabama » crado est pas mal non plus.
    Plus généralement, l’équilibrage bien dosé entre le pompier symphonique, le folk, le blues.C’est typiquement le genre d’œuvre à ne pas analyser uniquement chanson par chanson...
    Oui, certaines chansons sont plus faibles, mais pourtant le disque est OK.
    Comment ça tient ensemble ?

    L'analyse musicale de « Out for the Weekend » est un peu bâclée : il aurait fallu dire que ce sont les mêmes accords guitare sèche sur le couplet 1, le couplet 2 avec pedal steel et refrain avec pedal steel aussi.
    Sur le refrain, ride remplace charley, et basse et guitare électrique font une note monocorde qui laisse croire à une tonalité monocorde différente, mais en fait ce sont toujours les mêmes accords sèche !!!
    Superbe transition par paliers.
    Et c'est salaud de dire que la batterie est idiote, oui au début, mais placements subtils de grosse caisse en cours de morceau, à des moments clés des paroles !!!

    Sur l'aspect indicible de l'interprétation, pas trop d'accord.
    L'intérêt de l'exercice est de pousser l'indicible dans ses derniers retranchements, d'expliquer l'effet de chaque micro variation de voix, de chaque syncope de grosse caisse.
    Justement !
    Ça ne sert à rien de dire que quelque chose est indicible. Autant se taire dans ce cas-là.

    Sylvain

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