Bol disco

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© Photo B. Reverdy Graphiste M. Safatly

jeudi 3 mars 2016

Quelques questions à Guillaume Belhomme sur son livre "My Bloody Valentine Loveless" 3/3

My Bloody Valentine Loveless arrive en cette première semaine de mars en librairie. L’occasion de poser nos dernières questions à son auteur, Guillaume Belhomme.


Avez-vous des souvenirs de Loveless en concert ?

Je pense que Loveless est un disque qui interdit de facto sa reproduction sur scène. Pour ce qui est de My Bloody Valentine, si je ratais rarement un concert au début des années 1990 à Rennes (et il y en avait beaucoup), quand le groupe est passé à l’Ubu, en mars 1991, j’étais à… New York – profitant d’un voyage organisé par le lycée où j’étais inscrit en seconde, je tiens à préciser. Il a donc fallu que j’attende leur passage au Zénith de Paris, en juillet 2008, pour assister à mon premier concert de My Bloody Valentine. Par paresse, je cite un autre passage du livre : « Alors, des retrouvailles : le 9 juillet au Zénith de Paris, si les protections auditives empêchèrent toute pâmoi­son, elles n’entamaient que peu un brouhaha terrible, plusieurs fois interrompu par un limiteur de niveau sonore autrement per­turbant. Dans cette configuration, l’exercice montre ses limites, qui impressionne puis abasourdit, et donnerait enfin raison au docteur Jean Larger qui, dans les années 1970, dressait une liste des causes de « traumatismes sonores » dans laquelle on trouve, entre la chasse et la pratique de l’aviation légère, la musique pop dont les torrents d’harmonie sont produits par des amplificateurs de 100 à 150 watts au nombre de 4 ou 5 et dont l’in­tensité dépasse les 120 décibels du seuil auditif confortable. Quatre à cinq heures à ce régime sont suffisants pour modifier la courbe d’un audiogramme. »

Est-ce indiscret de vous demander les résultats de votre dernier test audiométrique ?

Certes, j’ai aujourd’hui des acouphènes, mais « l’audition est excellente ! » comme me l’a révélé, il y a une dizaine d’années, un professeur parisien. Il m’a aussi expliqué qu’il n’y avait rien à faire contre les acouphènes, en effet : une fois fauchées, les cellules ciliées ne repoussent pas. Mais, comme Alex DeLarge le disait de Ludwig Van : My Bloody Valentine n’y est pour rien !, ni d’ailleurs Merzbow, ou John Wiese, etc., que j’ai écoutés plus tard… La première fois que je me suis rendu compte que mes oreilles continuaient à siffler trois ou quatre jours après un concert, ce fut en octobre 1992. Le 16, plusieurs heures de Ride (balance dans la Salle de la Cité à vide + concert le soir) m’ont imposé ces deux ou trois aigus qui se chevauchent désormais en permanence dans ma tête. Heureusement, ce que l’éminent ORL s’était bien gardé de me dire est qu’il y a avait une chose à faire pour ne plus les entendre : tout jouer plus fort !



Où trouver le livre My Bloody Valentine Loveless ?
ou bien (à Paris) 

1 commentaire:

  1. Je voudrais préciser que My Bloody Valentine est passé à l'Ubu en 1989 (avec Happy Mondays) et à la salle de la cité en mai 1992. JM

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